La cartopartie

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Qu’est-ce qu’une cartopartie ?

Une cartopartie est un événement où les participant-e-s contribuent à une carte open source. Les cartoparties sont généralement faits à des fins humanitaires. Le public est invité à apporter des améliorations dans une zone géographique présélectionnée afin d’améliorer la couverture et d’aider les secouristes à évaluer les risques et à planifier en conséquence. Plusieurs outils en ligne facilitent la cartographie, comme le HOT Tasking Manager utilisé comme exemple dans ce guide.

Lorsqu’un ouragan ou un tremblement de terre frappe, les cartes géographiques deviennent un outil précieux pour aider les intervenant-e-s au sol à distance. Les bibliothèques, les universités, les collèges, les laboratoires numériques et les groupes similaires sont des organisations parfaites pour aider à convertir la bonne volonté de nombreuses et nombreux bénévoles en données pouvant sauver des vies. L’événement devient à son tour un moyen de mettre en lumière le travail réalisé par votre équipe numérique en dehors des urgences. Les mêmes techniques utilisées pour cartographier les zones sinistrées - dessiner et vérifier des formes géométriques sur une image matricielle - sont utilisées dans d’autres types d’interventions culturelles et scientifiques, par exemple.

En apprendre plus sur Missing Maps.

Une note pour les administratrices et administrateurs principales-aux

Une cartopartie peut bénéficier d’un soutien institutionnel étendu. Si vous êtes un-e administratrice-eur principal-e, vous pouvez utiliser ce cadre pour vous aider à créer votre propre plan prévisionnel pour les cartoparties adaptées à votre environnement local. Le travail le plus important que vous pouvez faire est de vous assurer que les canaux de communication avec la direction et gestion de l’université sont disponibles aux organisateurs pour mieux mobiliser des bénévoles.

Une autre chose que vous devriez envisager est de donner la chance à une grande partie de votre équipe de participer à l’événement. Non seulement cela augmentera le volume de données pour les efforts de secours, mais cela augmentera sûrement le moral au sein de votre institution.

Jeter les bases

Vous n’avez pas à attendre que les catastrophes surviennent pour commencer les préparatifs pour votre institution et votre équipe. Voici quelques-unes des choses que vous pouvez faire pour être capable de réagir plus efficacement le jour où la catastrophe frappe, et vous voulez aider :

-Salles: Faites un survol des chambres disponibles pour les cartoparties. Selon votre public, vous pourriez vouloir pister les salles qui ont une combinaison d’ordinateurs et de tables pour les ordinateurs portables ; d’autres pourraient être mieux servi-e-s par une grande pièce avec des tables ou des bureaux pour les ordinateurs portables seuls. Gardez la liste de ces pièces sous la main.

-Communications : Parlez à votre équipe de communication pour savoir leurs capacités de réponse rapide. Assurez-vous que la meilleure équipe de communication de l’université est également disponible pour vous aider à remplir la (les) salle(s). Identifiez les réseaux disponibles pour vous ou votre équipe directement sur les réseaux sociaux ou par courriel, et conservez une liste. Préparez une maquette pour une affiche de cartopartie et ayez-la sous la main. Nous vous recommandons d’avoir une conception qui prend en compte la gravité de la situation sans sacrifier une esthétique attirante.

-Compétences : De nombreux établissements d’enseignement et laboratoires disposent d’un ou plusieurs spécialistes du SIG. Identifiez qui ils sont et assurez-vous de leur parler pour ainsi évaluer leur disponibilité à enseigner aux débutant-e-s comment utiliser l’outil. Si un spécialiste du SIG n’est pas disponible, identifiez les technologues qui sont prêts à faire des recherches et apprendre comment utiliser l’outil.

Après la catastrophe, avant la cartopartie

Si tout est en place, les étapes suivantes peuvent être déployées en 6 à 7 jours.

  1. Mobilisez votre équipe, y compris celles et ceux qui sont capables d’enseigner l’outil, et décidez que vous allez aider.
  2. Faites des recherches sur HOT-OSM (ou autre plateforme pertinente) pour voir si les intervenant-e-s sur le terrain commencent à demander des projets. Si des demandes n’apparaissent pas au début, ça pourrait changer en quelques heures ou quelques jours selon la situation.
  3. Commencer à faire des appels dans vos réseaux et faire des recherches sur la situation sur le terrain autant que vous le pouvez pour pouvoir prendre des décisions éclairées.
  4. Réservez votre première salle.
  5. Créez l’affiche.
  6. Réservez des collations pour l’événement : pizza, café, fruits, etc.
  7. Créez un plan pour des RSVP qui recueille les courriels des participant-e-s. Cela vous aidera non seulement à planifier, mais vous permettra de faire un suivi après l’événement.
  8. Amplifiez via tous les canaux auxquels vous pouvez penser, y compris le bureau de communication officiel de l’université si possible.
  9. Si vous êtes le premier à sauter dans la brêche, parlez-en à vos collègues dans d’autres universités pour évaluer comment transformer ça en mouvement. Si d’autres décident de vous rejoindre, créez un hashtag.
  10. Continuez à amplifier sur les médias sociaux dans les jours précédent l’événement. Si vous avez créé des liens avec d’autres, assurez-vous d’utiliser le hashtag.
  11. Si la presse locale ou nationale remarque vos efforts et souhaite faire passer le mot, veillez à en informer votre direction et l’équipe communication.
  12. Décidez qui sont les assistant-e-s en plus de/du la formatrice-teur principal-e. Un-e assistant-e par 20 participant-e-s devrait suffire. Assurez-vous de garder quelques assistant-e-s de réserve sur appel.

Pendant l’événement

0 Ecrire sur un tableau des informations utiles comme des liens, des hashtags pour médias sociaux et HOT-OSM, les noms des assistant-e-s, etc.

  1. N’hésitez pas à jouer de la musique à faible volume pour rendre l’espace plus accueillant.
  2. Passez les 30 à 40 premières minutes en formation avec tout le groupe. Assurez-vous de prendre le temps de faire connaître aux visiteuses et visiteurs de l’extérieur de votre établissement les locaux, le café, les salles de bain, etc.
  3. Identifiez les « assistant-e-s » grâce à portes-nom ou badges d’identification sur des lanières. L’un-e des assistant-e-s devrait être entièrement responsable de la logistique et s’assurer que les participant-e-s sont à l’aise et peuvent trouver les salles de bains.
  4. Organisez la salle pour des groupes de 3-4 bénévoles si possible. Les bénévoles peuvent s’entraider pour la plupart des choses. Faites savoir aux bénévoles qu’ils peuvent discuter entre eux.
  5. Mettez-vous au travail et faites le tour de la pièce en aidant les personnes qui sont bloquées ou qui ont des questions. Si vous souhaitez canaliser l’aide de manière plus efficace, vous pouvez utiliser des autocollants à code-couleur que les bénévoles peuvent placer sur leur ordinateur ou leur surface de travail pour vous indiquer le type d’aide dont elles ou ils ont besoin.
  6. Si vous travailez en réseau avec d’autres groupes à travers le pays ou le monde, assurez-vous de prendre des pauses pour vous connecter, dire bonjour, montrer les résultats collectifs, etc.
  7. À la fin de l’heure de travaillez, encouragez les participant-e-s à rester en contact les un-e-s avec les autres, montrez les résultats de vos efforts en affichant le graphique de statistiques pour votre projet, et assurez-vous de clore avec une ronde d’applaudissements pour tous.

Après l’événement

  1. Célébrez avec votre équipe. Vous avez fait du bien dans le monde.
  2. Envoyez un courriel remerciant toutes celles et ceux qui ont participé.
  3. Préparez un rapport simple décrivant ce qui a fonctionné et ce qui pourrait être amélioré pour permettre à la direction d’affiner l’approche institutionnelle.
  4. Faites un suivi avec l’équipe communication sur les récits post-événement.
  5. Assurez-vous de faire un suivi auprès des organisations humanitaires dans la zone sinistrée si vous le pouvez pour vous assurer que vos efforts ont été bien reçus. Partagez la nouvelle via vos différents canaux de communication.

Une note sur les compétences et le timing

Un projet n’est que partiellement terminé une fois qu’une carte préliminaire open source a été complétée. Tout projet de cartographie sur OpenStreetMap, par exemple, passe par deux étapes avant d’être considéré comme complet et rendu public :

  1. Mappage : l’utilisatrice ou utilisateur initial-e effectue une première tentative de mise en évidence de structures d’intérêt particulières.
  2. Validation : un-e deuxième utilisatrice ou utilisateur s’assure que ces contributions cartographiques sont exactes et apporte des corrections au besoin.

Le premier exige seulement des compétences de base et est facilement adapté pour une cartopartie. La documentation OSM suggère que vous devez être expérimenté pour ce dernier, mais les débutant-e-s peuvent * toujours * apporter une contribution utile au processus de validation en localisant des parties particulières du processus de révision et en marquant votre travail pour l’examen d’autres utilisatrices et utilisateurs expérimenté-e-s. Même si votre événement se produit une fois la phase de mappage terminée, votre équipe peut aider à compléter le projet en travaillant sur cette partie du processus de contrôle de qualité.

Consulter les ressources ci-dessous pour des tutoriels sur la façon d’intégrer la validation dans votre cartopartie.

Ressources


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